13 octobre 2022 Environnement
Quelles solutions pour gérer le bruit sur une exploitation ?
L’activité d’une carrière génère du bruit lié principalement aux installations et aux engins. Mais entre les carrières exploitées au XXe siècle et celles d’aujourd’hui, la technologie et l’expérience ont apporté une marge conséquente de progrès pour réduire son impact. Retour sur les solutions mises en place au plus proche des besoins.
Des solutions pour gérer le bruit sur une exploitation
Une règlementation stricte encadre les impacts sonores, fixant notamment des seuils de décibels. Pour autant, la profession cherche constamment à les réduire en adoptant, selon les besoins et les caractéristiques des sites, des solutions à différents niveaux :
En termes de conception des installations.
Jusqu’alors, les installations étaient organisées en « cathédrale » : les matériaux étaient amenés au plus haut jusqu’au concasseur primaire, élément générant le plus de bruit. Conséquence : situé tout en haut, il diffusait donc au plus loin. Désormais, les installations des différentes étapes du traitement sont le plus souvent positionnées en décaissé (concassage) et éclatées (criblage, broyage…) en sous-unités au niveau du sol limitant la propagation du bruit aux alentours.
Autour du site avec la construction de « merlons », sortes de cordons de terre anti-bruit entre les machines et le reste de la zone.
Sur les machines roulantes (les chargeurs, les tambours…) :
Emploi de matériels modernes aux normes acoustiques et subissant des maintenances régulières ;
Équipement d’avertisseurs de recul obligatoires pour la sécurité, dits « à fréquences mélangées ». Appelées « cris du lynx » (car imitant le chuintement du félin), ces fréquences ont la caractéristique de se fondre dans la nature contrairement aux « bips » de recul habituels qui s’entendent à des centaines de mètres à la ronde.
Sur les installations : bardage (1) avec des parois intégrant un isolant phonique.
Sur le matériel de traitement : blindage en caoutchouc ou en polyuréthane des goulottes et des cribles qui amortit les impacts sonores.
À l’instar de la poussière ou des vibrations, la gestion du bruit est encadrée par une règlementation stricte. C’est pourquoi, des contrôles acoustiques sont réalisés périodiquement.
Dialoguer et proposer des solutions au plus proche des besoins
Les exploitants de carrière cherchent à améliorer continuellement leurs pratiques en mettant en commun des expériences qui fonctionnent sur leurs sites, mais aussi en dialoguant avec les parties prenantes notamment au sein des Commissions locales de concertation et de suivi (CLCS). Chaque carrière étant unique, ces échanges sont indipensables pour ajuster des solutions déjà éprouvées par ailleurs et mieux répondre aux besoins.
(1) Bardage : confinement de l’élément émetteur de bruit dans un caisson ou dans un bâtiment permettant une réduction contrôlée du niveau sonore
>> En savoir plus sur la concertation organisée avec les parties prenantes : lire l’article « À quels moments intervient la concertation avec les parties prenantes ? »